Reporting ESG : l’essentiel pour un reporting durable, fiable et crédible

 

Par Matthieu GARAT
Responsable de BU ESEF / ESG chez Amelkis

 

 

Publié le 28/10/2025

À retenir – Reporting ESG

  • ESG : Informations « Environnement, Social, Gouvernance », comparables, traçables et auditables
  • Cadres clés : GRI, TCFD, CSRD/ESRS ; SASB/ISSB selon secteur et investisseurs
  • Indicateurs pertinents : Ils doivent refléter vos enjeux et votre impact réel, pas “remplir un rapport”
  • Fiabilité : Repose sur la gouvernance, la traçabilité et contrôles
  • Outils : Une solution dédiée sécurise la mise en œuvre et la transparence

 

Qu’est-ce que le reporting ESG ?

Le reporting ESG, correspond à la publication structurée de vos performances environnementales, sociales et de gouvernance. Il permet de fournir des informations comparables et fiables qui éclairent la décision des investisseurs, des clients, des régulateurs et des autres parties prenantes.

Contrairement à la RSE qui décrit une démarche d’engagement (politiques, programmes, objectifs de durabilité), le reporting ESG livre des résultats mesurés à travers des données indicateurs vérifiables et mesurables.

Un bon reporting ESG repose sur trois piliers :

  1. Pertinence : les critères doivent refléter vos risques et opportunités réels (climat, travail, gouvernance, chaîne d’approvisionnement)
  2. Comparabilité : vous suivez des normes/cadres reconnus pour crédibiliser vos données
  3. Fiabilité : assurez la traçabilité, les contrôles, et l’auditabilité

Le reporting ESG doit relier objectifs, indicateurs et impacts tout en montrant la performance et la trajectoire (réduction des émissions, sécurité au travail, éthique, cybersécurité, gouvernance du conseil, etc.)

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Ce que vos lecteurs attendent d’un rapport ESG

  • Une vue claire des risques et de la performance (environnement, social, gouvernance)
  • Des indicateurs sourcés et comparable (méthodes, périmètres, hypothèses) et tendances dans le temps
  • Des objectifs mesurables et un plan d’action crédible
  • La cohérence avec les normes internationales (CSRD/ESRS en Europe, GRI/TCFD/SASB ailleurs) 

 

Exemples d’informations clés dans un rapport ESG

  • Environnement : émissions GES (Scopes 1-2-3), intensité carbone, énergie, consommation d’énergie, eaudéchets
  • Social : santé/sécurité au travail, accidents (TF/TG), égalité professionnelle, turnover, audits fournisseurs
  • Gouvernance : composition et indépendance du conseil, éthique, contrôle interne, incidents de cybersécurité

 

Quel cadre ESG choisir ? (GRI, TCFD, CSRD/ESRS, SASB/ISSB)

Le choix de cadre dépend de votre contexte réglementaire, de vos attentes investisseurs et de votre métier. L’idée est de partir d’un socle principal puis de le compléter selon vos besoins, si nécessaire.

  • GRI : le standard le plus utilisé pour un reporting global, détaillé et comparable. Idéal pour structurer la transparence et aligner vos critères ESG sur des pratiques reconnues.
  • TCFD : focus climat et gestion des risques (gouvernance, scénarios, stress tests). À privilégier si vos investisseurs attendent une lecture finance & climat robuste.
  • CSRD/ESRS (UE) : le cadre réglementaire en Europe, pensé pour la comparabilité et l’auditabilité. Si vous êtes concernés en France/UE, c’est votre référentiel pivot. Un logiciel CSRD facilite la collecte, la consolidation et l’export conforme.
  • SASB/ISSB : approche sectorielle et financière, utile pour parler la langue des marchés de capitaux, ou pour des groupes internationaux.

Quand vous devez solliciter des données fournisseurs sans être soumis à des obligations légales, le standard volontaire VSME est un bon compromis (format léger, structurant, compatible UE).

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Guide de choix

Contexte Cadre recommandé Pourquoi
Entreprise soumise en UE CSRD/ESRS Conformité, comparabilité, audit externe
Exigence climat investisseurs TCFD Gouvernance, scénarios, exposition aux risques
Publication volontaire globale GRI Couverture large, attentes parties prenantes
Cadrage “marchés/secteurs” SASB / ISSB Indicateurs sectoriels, lecture financière
Données fournisseurs “light” VSME Standard volontaire, simple et compatible UE

 

Quels indicateurs ESG suivre pour évaluer la performance ?

Votre rapport doit mesurer ce qui compte vraiment pour votre activité. Partez des risques/opportunités, puis sélectionnez des KPI traçables, comparables dans le temps et alignés sur les cadres retenus.

 

Tableau d’indicateurs 

Pilier Thèmes clés Exemples de KPI “utiles” Sources / remarques
Environnement Climat & énergie Émissions GES (Scopes 1-2-3), intensité carbone, % électricité renouvelable, consommation d’eau, taux de recyclage Compteurs énergie, achats, production, logistique ; méthode claire (périmètre, facteurs d’émission)
Social Travail, sécurité, inclusion, supply chain Taux de fréquence/gravité, absentéisme, turnover, écart de rémunération, % achats évalués/fournisseurs audités SIRH, HSE, achats ; préciser périmètre (intérim, sous-traitants)
Gouvernance Éthique, conseil, cybersécurité % administrateurs indépendants, présence d’un comité audit/ESG, incidents cybersécurité, cas d’éthique avérés, formation éthique (%) Juridique, Risk/IT, conformité ; tracer incidents et remédiations

Bonnes pratiques

  • Peu mais bien : 3 à 5 KPI par thème suffisent
  • Séries temporelles : montrez vos progrès et vos cibles
  • Cohérence : périmètre et méthodes identiques chaque année
  • Lisibilité : combinez chiffres et contexte

 

Garantir la fiabilité et l’auditabilité des données

Votre reporting sera jugé sur la qualité des données avant tout.

 

1. Gouvernance & contrôle

  • Rôles clairs (RACI) : qui collecte, qui valide, qui publie
  • Modèle de données : dictionnaire d’indicateurs, unités, périmètres, règles de calcul
  • Contrôles : tests d’exhaustivité, seuils d’alerte, rapprochements (ex. énergie ↔ production)
  • Piste d’audit : sources, pièces justificatives, horodatage, versioning
  • Data lineage : savoir d’où vient chaque chiffre et comment il a été transformé

 

2. Plateforme dédiée

L’utilisation d’un logiciel dédié au reporting ESG / CSRD est un levier clé pour gagner en fiabilité et conformité.

Critères essentiels d’un bon outil ESG / CSRD

  • Connecteurs natifs (ERP, RH, achats, énergie, IoT) et API
  • Règles de validation & workflows (soumission → revue → approbation)
  • Audit trail complet + référentiel de preuves (contrats, relevés, audits)
  • Multi-entités / consolidation : périmètres, droits, agrégations, intercos de données
  • Fournisseurs : portail ou formulaire standardisé (ex. support du format VSME pour un recueil “light” mais structuré)
  • Tableaux de bord & alertes : trajectoires, risques, écarts
  • Exports conformité : mappings ESRS, taxonomies/étiquetage numérique quand applicable (XBRL, etc.)

 

Checklist “qualité des données”

  • Dictionnaire d’indicateurs validé (définitions, unités, responsables)
  • Règles de contrôle documentées (seuils, justifs, exceptions)
  • Traçabilité active (journalisation, versions, preuves)
  • Revue indépendante (interne/audit) avant publication
  • Synchronisation annuelle et intra-annuelle (pas seulement à la clôture)

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Comment mettre en place un reporting ESG 

1) Fixer la gouvernance et les objectifs

Votre  stratégie ESG doit être claire : objectifs de conformité européenne (CSRD/ESRS), attentes des investisseurs, exigences clients et marchés en France/UE. 

Formalisez une gouvernance projet avec un RACI, un calendrier, et des critères de succès (qualité des données, transparence, délais de publication du rapport). Cette étape aligne l’organisation et sécurise la gestion des risques.

 

2) Choisir le cadre de référence

Sélectionnez le cadre principal selon votre contexte :

  • CSRD/ESRS si vous êtes soumis à la directive européenne (comparabilité, auditabilité).
  • GRI pour un reporting global orienté transparence et parties prenantes.
  • TCFD pour traiter les risques climatiques, scénarios et exposition carbone.
  • SASB/ISSB pour une lecture financière et sectorielle des performances.

 

3) Sélectionner des indicateurs qui mesurent l’impact réel

Priorisez 3–5 KPI par pilier (Environnement, Social, Gouvernance) qui reflètent vos enjeux matériels et votre création de valeur :

  • Environnement : émissions GES (Scopes 1–2–3), intensité carbone, énergie, eau, déchets.
  • Social : santé/sécurité au travail, égalité, formation, supply chain.
  • Gouvernance : indépendance du CA, éthique, contrôle interne, cybersécurité.

Documentez la méthodologie (périmètre, unités, facteurs d’émission), fixez des objectifs et des trajectoires (court/moyen terme).

 

4) Cartographier les données et sécuriser la qualité

Recensez les sources de données (ERP, achats, RH, énergie, IoT, finance) et formalisez un dictionnaire d’indicateurs : définitions, règles de calcul, fréquences, owners. 

Installez des contrôles (tests d’exhaustivité, seuils, rapprochements) et un audit trail (justificatifs, horodatage, versioning)..

 

5) Outiller, tester, automatiser (de POC à déploiement)

Là où un tableur atteint ses limites (multi-entités, périmètres internationaux, normes ESRS), passez à une plateforme : connecteurs (ERP/RH/énergie), workflows de validation, contrôles automatiques, consolidation et exports conformes (CSRD/ESRS, Taxonomie). 

Lancez un POC sur 1–2 entités pour évaluer l’intégration, la fiabilité des flux et la capacité de visualisation (tableaux de bord ESG). Étendez ensuite par vagues, avec droits, rôles et pratiques homogènes.

 

6) Rédiger, vérifier, publier  et améliorer en continu

Assemblez un rapport ESG lisible : indicateurs, analyses, risques/opportunités, plan d’action et gouvernance. Organisez une revue indépendante (interne, puis audit si requis par la CSRD). 

Publiez selon les attentes européennes et marché, communiquez vers les investisseurs et parties prenantes, et alimentez un cycle d’amélioration continue.

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FAQ — Reporting ESG 

Reporting ESG vs rapport RSE, c’est quoi la différence ?

La RSE décrit la démarche et les politiques. Le reporting ESG en publie le résultat mesuré (indicateurs, preuves, trajectoires).

Combien d’indicateurs faut-il ?

Vous n’êtes pas obligé d’en avoir beaucoup : 3–5 KPI par thème suffisent s’ils sont traçables, comparables, alignés au cadre.

Un tableur suffit-il pour réaliser un reporting ESG ?

Pour un pilote, oui. Pour multi-entités, chaîne de valeur et CSRD/ESRS : privilégiez une plateforme avec connecteurs et audit trail.

Comment récupérer les données fournisseurs ?

Standardisez : portails, gabarits partagés, et, si besoin, formats légers type VSME compatibles avec les attentes européennes.