Contrôler sa consolidation : quelle démarche adopter ?

Contrôler sa consolidation : quelle démarche adopter ?

S’il y a bien un souvenir marquant de mon expérience de formateur, c’est la difficulté rencontrée par les consolideurs pour contrôler le résultat final des comptes consolidés. En particulier après un basculement vers un outil doté de centaines d’états de restitution ! De manière assez paradoxale, le consolideur se retrouvait parfois plus perdu que dans Excel, où il avait ses habitudes…

En réalité, contrôler une consolidation n’est jamais simple. Cela nécessite une méthodologie rigoureuse dans un environnement qui peut rapidement devenir très dense : multiplicité d’entités, nombreuses écritures de retraitements et d’éliminations, fiscalité différée, etc.

Plus la consolidation est complexe, plus l’écart entre les données sociales d’origine et les comptes consolidés finaux s’élargit, rendant l’analyse et la compréhension d’autant plus difficiles.

Ma méthode repose sur une démarche en trois étapes, selon le principe de « l’entonnoir » :

1/ Vérification des aspects techniques de la consolidation

2/ Contrôle de la cohérence globale des données

3/ Analyse des capitaux propres consolidés

Étape 1 : Vérifier les aspects techniques

La première étape consiste à s’assurer que toutes les étapes « mécaniques » de la consolidation ont bien été menées à terme. Si la consolidation est réalisée sur un outil dédié, il faut vérifier point par point :

  • Le périmètre est-il validé ?
  • Les liasses de consolidation sont-elles certifiées ?
  • Les indicateurs de contrôle sont-ils tous au vert ?
  • Les écritures manuelles sont-elles validées ?
  • Le processus de consolidation a-t-il été correctement exécuté ?

La plupart des solutions disposent de workflows et de critères de validation qu’il faut impérativement exploiter pour sécuriser la cohérence du processus et des données collectées.

Une fois l’aspect technique validé, il est possible d’analyser les données consolidées.
La première vérification consiste à examiner quelques états synthétiques pour confirmer les grands équilibres :

  • Le bilan est-il équilibré ?
  • Le résultat du compte de résultat est-il cohérent avec celui du bilan ?
  • Le tableau de flux est-il équilibré et correctement ventilé ?

Ces contrôles rapides sont essentiels : si un déséquilibre apparaît à ce stade, inutile d’entrer dans le détail des comptes !

Une simple erreur de paramétrage (mauvaise sélection d’une table de conversion, erreur dans les A-nouveaux, formule erronée dans Excel) peut suffire à fausser les calculs. À ce titre, le bilan par flux est, selon moi, l’état le plus important. Il permet un double contrôle :

  • Horizontal : s’assurer que la ventilation des mouvements entre l’ouverture et la clôture est correctement réalisée. Une ventilation manquante entraîne inévitablement des incohérences dans les annexes et dans le tableau de flux de trésorerie. C’est également un moyen efficace de vérifier la continuité entre la consolidation d’ouverture et celle de clôture, par exemple en cas d’écriture non reportée.
  • Vertical : contrôler l’équilibre des flux non cash. Si ceux-ci ne sont pas équilibrés, le tableau de flux de trésorerie sera lui aussi déséquilibré.

Étape 2 : Contrôler la cohérence des données

Une fois ces vérifications faites, le consolideur peut approfondir son analyse. Il s’agit alors de « déplier » le détail du bilan et du compte de résultat afin d’examiner la cohérence des rubriques :

  • Les comptes techniques de consolidation, comptes de liaison et comptes d’ajustement sont-ils soldés ?
  • Les rubriques spécifiques (titres de participation, intra-groupe, provisions internes, dividendes, IFRS 16, crédit-bail, provisions réglementées, etc.) ont-elles bien été éliminées ?
  • Les impôts différés sont-ils correctement calculés ?
  • Les intérêts minoritaires apparaissent-ils correctement ?

En balayant les rubriques une à une, on identifie rapidement la plupart des erreurs ou omissions, ce qui permet déjà de corriger une grande partie des incohérences.

 

Étape 3 : Contrôler les capitaux propres consolidés

Dernière étape : l’analyse des capitaux propres consolidés. Les états individuels de capitaux propres permettent de suivre, pour chaque société, le passage du social au consolidé en ligne, et de l’ouverture à la clôture en colonne.

L’objectif est de vérifier que chaque retraitement évolue correctement entre l’ouverture et la clôture, qu’aucune écriture n’a été oubliée et que les affectations sont correctes.

En bas de ces états, il est possible de contrôler le total des capitaux propres de chaque entité, de vérifier le calcul des intérêts minoritaires (au taux de l’entité et au taux de la détentrice) ainsi que la bonne application de la méthode de consolidation (MEE, IP, IG).

Enfin, le tableau global des capitaux propres par société est un document fondamental. Il présente en ligne les capitaux propres par société et en colonne les mouvements de l’ouverture à la clôture. Son contrôle est primordial car il offre une vision transversale de la variation des capitaux propres.

Il permet notamment de vérifier :

  • La cohérence des flux de dividendes ou d’augmentation de capital
  • L’absence d’anomalies sur les A-nouveaux et l’affectation du résultat
  • L’existence de changements de méthode comptable ou de corrections
  • La variation des écarts de change pour les entités étrangères
  • Et surtout les mouvements de périmètre (entrées, fusions, sorties, variations de taux)

L’objectif est de s’assurer que la somme de ces variations converge vers zéro et reflète fidèlement la réalité économique du groupe.

 

Amelkis EPM : l’outil qui structure et fiabilise vos contrôles

Contrôler une consolidation nécessite une démarche rigoureuse, mais aussi de pouvoir s’appuyer sur des états fiables et pertinents.

Avec plus de 20 ans d’expérience et plus de 5 000 groupes utilisateurs, Amelkis EPM met à disposition la bibliothèque d’états en normes françaises et IFRS la plus complète du marché.

L’outil intègre en standard les fonctions d’analyse les plus puissantes :

  • Drill down jusqu’à la transaction comptable ou l’écriture de consolidation
  • Lien direct avec les règles de consolidation
  • Grand livre et journaux détaillés
  • Cubes dynamiques
  • Add-in Office 365
  • Plus de 300 états standards éprouvés

À l’heure où de nombreuses solutions historiques arrivent en fin de vie, le choix d’un nouvel outil ne doit pas se limiter au prix ou aux fonctionnalités de base. Il est crucial d’évaluer la richesse des états et fonctions natives disponibles, faute de quoi vous risquez de passer des mois à tout reconstruire et de fragiliser vos contrôles.

20 ans d’expérience, cela ne s’improvise pas. Pour fiabiliser vos consolidations et gagner en efficacité, choisissez l’outil le plus robuste et le plus complet : Amelkis EPM.

Programmer une démo d’Amelkis EPM

Roméo ANDRÉ
Associé & Directeur de mission

Roméo André